Humeur en ville...

Historique...la suite 1

Notre ville est composée de deux centres anciens, d'une zone intermédiaire pavillonnaire plus début vingtième siècle, de quatre quartiers de grands ensembles dont certains très bien connus...et de multiples nouvelles constructions, choix de notre municipalité à la recherche d'argent pour rembourser la dette publique quasiment la plus chère de notre département.

Il reste à la périphérie quelques entreprises amenant du travail, mais pas pour tous ! du transport (très gros camions), de la pollution.

Les zones périurbaines de terres agricoles ou de vergers disparaissent et deviennent des zones commerciales. Le commerce de centre ville ne survit pas à ce transfert de leur clientèle vers ces lieux. Et peu à peu, les boutiques ferment...particulièrement dans l'une des rues les plus vivantes, en deux ans...rue morte...sauf que,là aussi, peu à peu, de nouveaux commerces fleurissent, essentiellement alimentaires et ciblés sur un certain type de restauration, celle dite "rapide".

Aaaah ! La restauration rapide...celle qui permet donc à nos fameux "bars à chichas" de se glisser gentiment au travers de toutes sortes de règlements...

Et c'est ainsi que dans notre quartier, l'un des deux centres anciens cités ci-dessus, s'est ouvert soudain le premier bar à chichas.

Nous l'avons appris plus tard, un autre s'était ouvert un peu plus loin, mais pour des raisons qui nous ont encore échappé, celui-là a été fermé, zeste, sans que la mairie fasse de difficultés, ce qui est loin d'être le cas pour ceux qui nous intéressent actuellement. Et puis, une tentative avait été faite, toujours dans le même quartier, mais le tenancier a cédé à la tentation de faire du jeu clandestin...cela n'a donc pas duré longtemps !

Ce premier bar à chichas a eu un premier nom et sa présence, au début, était presque insoupçonnable...

Malgré tout, dès le début, son tenancier a affiché une familiarité sans-gêne avec ses voisins et a bien montré qu'il "avait des relations"...

La rue, l'une des plus tranquilles de notre ville, s'est transformée la nuit en un espace bruyant, dangereux (circulation de voitures en sens interdit, regroupements de jeunes venus d'on ne sait où et fortement alcoolisés avec toutes les conséquences qu'on devine : vomissements, urine..., bagarres, tapage nocturne, présence de jeunes filles très suspectes à l'attitude sans équivoque...).

On découvrait alors ce qu'était cette consommation du narguilé avec les odeurs flottant dans l'air et les fumeurs parfois sur le trottoir.

Pour le voisinage, l'enfer a commencé à ce moment là et cela dure depuis trois ans. Et très vite, on a compris ce que c'était "d'avoir des relations"...La Police Municipale, appelée de nombreuses fois était très souvent très accommodante...acceptant de boire un petit café ou un petit thé, rigolant avec le tenancier...On s'est rendu compte que le gars qui faisait le vigile à l'entrée du bar était aussi dans le service de sécurité de la mairie...tiens, tiens, tiens, y aurait-il collusion  dans notre bonne ville ? 

Renseignement pris sur cette activité et ses contraintes, il a été clair, que pour cet établissement là, point de respect des normes prévues : extracteur de fumées, sortie de secours, etc. Et là, étonnement, toutes les autorisations étaient données...On s'est renseigné aussi sur le contenu de la chicha : normalement, une résine sans tabac... et le tout déclaré au registre du commerce comme "restauration rapide" alors que dans l'établissement, rien n'est prévu pour faire manger qui que ce soit !

Pas censés vendre du tabac, la mairie l'affirme "ils n'en vendent pas !" (il faut une licence spéciale ou acheter son tabac chez un revendeur officiel), ces gens ont d'abord fait de la publicité sous forme de flyers visibles chez certains commerçants, vantant  leur délicieux tabac venant de Dubaï. Puis, s'étant rendu compte de leur bêtise, ils ont fait de la publicité sur leur page FaceBook...c'est vrai, c'est plus subtil...mais, n'importe qui peut aller sur ce genre de support, même certains pouvoirs publics...Mais, même ce genre de preuves ne suffit pas à renverser le cours des choses...il est plus facile de bafouer la loi que de prouver qu'elle est bafouée.

Ah oui, et "ils ne vendent pas d'alcool non plus" et sur les photos de la page FaceBook...de nombreuses bouteilles de marques bien connues...

Le voisinage a commencé à se concerter afin de tenter de faire cesser cette situation...et en mai 2012, fait circuler une pétition.

Dans notre tranquille quartier, de nombreux bars et cafés ont fermé les uns après les autres durant quelques années...

Transformés en appartements ou en locaux commerciaux, cela a permis à ces rues certes passantes d'être des lieux de vie plutôt agréables et calmes.

Or, notre ville s'est peu à peu transformée. La gestion municipale a fait des choix...la paix sociale en finançant l'installation de jeunes issus de l'immigration et de quartiers dits difficiles...Les faux salons de thé, mais vrais bars à chichas ont fleuri en moins de deux ans...

La clientèle qui les fréquente est essentiellement jeune...voire très jeune (collégiens, vidéo montrant des scolaires...), très masculine.

Quand des filles sont là, on les remarque...très bruyantes et souvent vêtues fort court.Pour l'un des bars à chicha, il y a même des dons d'argent manuels vus par un témoin...tout un programme...

Cela donne des interpellations entre ces jeunes hommes, peut-être un peu seuls "Y a des femmes à la chicha ?"...

Et les odeurs ont envahi ces rues : pomme, menthe, rose...cela parait dérisoire de se plaindre, mais peut-être préférons nous une odeur plus neutre, celle du "on ne sent rien" ou la pollution ou encore (oui, cela arrive en ville) celle des arbres,des fleurs, de l'herbe coupée...

Et puis, que fument-ils donc ??

Normalement, une résine qui n'est pas du tabac. Mais qui nous assure que ce produit est sans risque ???

Quand nous inspirons ces fumées, quel impact cela peut-il avoir sur notre santé ? Et quel impact pour tous ces jeunes consommateurs ?

Et pourquoi sentons nous donc tant ces odeurs ?

Hé bien, parce que pour ces établissements (et attention, on le sait, il peut y en avoir parfaitement aux normes), point d'extracteur de fumées pourtant obligatoires...

Alors que penser ?

Des citoyens mis devant le fait accompli, devant des arrêtés préfectoraux et municipaux non respectés, des lois bafouées, des édiles corrupteurs doivent-ils abandonner, laisser tomber ??

Habitants d'une ville  moyenne de l'Ile de France, nous nous résolvons à créer ce blog afin de vous narrer nos déboires face à une nouvelle activité de notre quartier : les salons de thé-bars à chichas.